À une époque, l’action solidaire se résumait à sponsoriser l’équipe de rugby locale, ou collecter des jouets à la période de Noël. Et assumons que c’était plutôt pour gagner en visibilité ou pour augmenter le trafic en boutique que pour rendre service à son prochain.
Mais ça c’était avant ! La RSE a tout changé. Cette démarche est concomitante avec l’atteinte des objectifs environnementaux fixés par l’État, et donne du sens, des valeurs, et un objectif autre que mercantile à l’entreprise. On parle d’entreprise à mission.
Et ça c’est bien pour le moral des salariés, c’est bien pour la marque employeur. Mais surtout cela contribue grandement à vraiment aider son prochain et/ou à impacter positivement son environnement local.
La Responsabilité sociale des entreprises (en bref)
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est la responsabilité que les entreprises ont envers la société et l’environnement dans lequel elles évoluent. Cela signifie qu’elles doivent prendre en compte les conséquences sociales et environnementales de leurs activités sur les différents parties prenantes, comme les employés, les clients, les fournisseurs, les communautés locales et l’environnement, dans leurs décisions et actions. La RSE peut inclure des initiatives telles que la protection de l’environnement, le soutien à des causes sociales, la promotion de la diversité et de l’inclusion, et la transparence dans les affaires, appelée gouvernance (critère que l’on retrouve dans les SCPI ISR : investissement socialement responsable).
On commence à en parler au début des années 2000 et c’est en 2010 qu’une norme iso internationale (ISO 26000) voit le jour, proposant les outils et un modèle de développement basé sur 7 piliers. L’un de ces piliers est l’engagement auprès des communautés locales.
💡 Pour savoir comment mettre en place une politique RSE, la CCI offre ses services.
Et cet engagement est attendu, il est voulu. Une enquête de 2017 confirme que si seulement 15% des salariés prennent part aux actions de solidarité et à la RSE, 70% veulent en faire plus. À priori l’écart vient d’un manque d’information et de communication en interne.
Et l’effet ❤️🔥 wow ❤️🔥 c’est maintenant ➡️ 73 % des salariés français se disent déçus que leur entreprise ne fasse rien et aimeraient avoir des congés spécifiques pour aider une association (42 %), obtenir des journées de solidarité (33 %), faire du mécénat de compétences (33 %)…
Voyons comment il est possible de satisfaire tous ces besoins à différentes échelles.
Les actions solidaires via les commerces de proximité
Un commerce indépendant n’a pas nécessairement besoin de budget pour mener des actions solidaires. Comme le commerçant est un acteur local, il connaît naturellement le tissu économique et associatif de son quartier.
Il peut alors facilement faire appel à une association et engager une action de solidarité.
Là où cela devient encore plus puissant, c’est lorsqu’il y a une mutualisation des capacités, ou des projets qui se développent sur l’ensemble du territoire. Poussons un peu les murs commerciaux et regardons :
Du plus local au plus territorial :
➡️ Une agence immobilière à Nice a monté une opération avec l’association le café suspendu : l’agence immobilière collectait des vêtements, des produits d’hygiène… et demandait à chaque personne d’écrire un petit mot à l’attention du destinataire d’une box de Noël. La personne devait expliquer pourquoi elle avait choisi d’offrir ces éléments. La rédaction de la lettre a été un temps fort de l’opération. L’agente immobilière a senti un véritable engouement émotionnel. Pour finir, l’association remettait la box en main propre aux personnes en difficulté lors d’une maraude.
Conseil de l’agent immobilière : choisir une association au plus proche du terrain, qui ne soit pas trop grande car on ne sait jamais sinon où part l’argent en cas de don, et s’il est vraiment bien réparti entre les frais de fonctionnement et les bénéficiaires. On peut mener bien d’autres actions qu’une collecte à Noël mais c’est vrai que c’est la période de l’année qui inspire le plus.
➡️ L’association La Cloche a créé le réseau solidaire le Carillon qui regroupe tous les commerçants désireux d’offrir un service, une aide ponctuelle à n’importe quelle personne qui en a besoin. Cela peut se traduire par un coup de téléphone, l’impression d’un document, prendre un café, recharger son téléphone. Le commerçant n’a qu’à afficher l’autocollant qui correspond au service offert sur sa vitrine. Ces pictogrammes sont reconnaissables sur tout le territoire.
➡️ La Cloche propose aux habitants d’un quartier (incluant les commerçants bien entendu) de créer du lien en inversant la situation de la soupe populaire. La Soupe Impopulaire est cuisinée par les habitants avec des invendus et est offerte à l’ensemble du quartier. Génératrice de lien social, d’inclusion, et dans l’esprit anti-gaspillage, elle promet une vraie vie de quartier fédératrice et saine.
Les actions de solidarité dans les locaux professionnels et les bureaux
L’immobilier d’entreprise peut-il changer d’usage et avoir une fonction caritative ?
Une association nous prouve que oui, c’est possible.
➡️ Les bureaux du cœur proposent de prêter son local professionnel la nuit aux personnes sans domicile fixe.
❤️🔥 Ces personnes vont pouvoir passer la nuit au chaud, profiter du coin cuisine, du point d’eau et lorsque le jour arrive et qu’ils croisent les salariés arrivant au travail, des histoires se tissent. Les employés se retrouvent engagés de manière naturelle dans la réinsertion progressive de leurs invités et les aident, qui pour rédiger un cv, qui pour imprimer des documents.
L’initiative partie de Nantes, s’étend maintenant sur tout le territoire français.
En dehors du local commercial ou professionnel, il y a autre chose qui peut s’offrir et qui a un impact très favorable sur la communauté .
Le mécénat de compétences
D’une pierre 2 coups, voilà comment on aide à réinsérer des personnes éloignées de l’emploi, ou à créer de l’emploi (ce qui est totalement en phase avec le 7e pilier de la RSE), ou encore à améliorer les compétences d’une association, tout en permettant aux seniors d’être toujours engagés dans l’entreprise.
Mais ce ne sont pas que les seniors qui sont concernés, tous les salariés le sont.
Le principe est de faire appel à des employés qui vont allouer une partie de leur temps de travail à faire profiter de leurs compétences à un tiers , dans le cadre d’une mission d’intérêt général.
C’est ce que MakeSense appelle l’intrapreneuriat . Effectivement la population des seniors est encline à réaliser ce type de missions qui lui permettent de faire une passerelle avec leur vie de futurs retraités et de les engager dans la communauté une fois sortis de l’entreprise.
C’est ce qu’on appelle du pro bono (maintenant vous savez !)
Focus sur les espaces de coworking
Une initiative qui mérite d’être soulignée revient à l’association COJOB qui, en créant Solid’office ouvre un univers d’aménagement de bureaux et de partage dans des locaux tertiaires vacants au profit des chercheurs d’emploi. Les tarifs sont très compétitifs, de l’ordre de 54€/mois ce qui, au regard des tarifs pratiqués est vraiment un prix préférentiel.
Locaux d’activités, entrepôts : quelles actions solidaires ?
À l’instar des locaux professionnels et des locaux commerciaux, les locaux d’activités ou les entrepôts peuvent aussi être dédiés en toute ou partie aux actions de solidarité.
C’est le cas par exemple de l’entrepôt école, un vrai entrepôt qui héberge l’association le Don en nature , utilisé pour stocker la marchandise récoltée. La CCI a ouvert le campus Euralogistic pour former les personnes en réinsertion aux métiers de la logistique, à la gestion des flux, in vivo, au sein d’un site actif.
Un autre exemple avec Carrefour qui consacre un entrepôt entier à stocker des échantillons de marchandises pour les donner aux associations qui en font la demande. Ce système d’entrepôt solidaire est en place depuis 2000, et en 2017 Carrefour comptait près de 160 000 bénéficiaires.
Comment choisir et planifier une action solidaire en immobilier d’entreprise ?
Mettre en place la démarche RSE, c’est possible à toutes les échelles d’immobilier d’entreprise. Un simple protocole de gestion de déchets par exemple, s’inscrit parfaitement dans cette politique.
Mais pour planifier une action solidaire durable, à des échelles plus importantes, des fondations, des associations et des entreprises se sont spécialisées dans l’implémentation d’actions et la communication interne pour permettre aux salariés d’y prendre part et d’y prendre goût.
C’est le cas de vendredi, une plateforme de gestion d’initiatives solidaires, qui aide l’entreprise à renforcer sa culture et ses valeurs, et qui facilite l’inclusion des salariés dans la démarche RSE.
Enfin, pour choisir des actions sociales qui cadrent avec les besoins, vous n’avez qu’à suivre l’agenda 2030 de l’ONU et ses objectifs développement durable (ODD).
Vous l’aurez constaté, cet article ne traite pas de fonds de commerce, ni de location de bureaux, ni de bail commercial. C’est notre article spécial “mois de la générosité” avec les fêtes qui approchent.
Et d’ailleurs, cette année, si vous aviez envie de faire des cadeaux éthiques à vos clients, à vos collaborateurs, Lisy vous a dégoté une petite adresse tout à fait dans le thème : Noos vous propose d’offrir à vos cercles de choisir une opération porteuse de sens plutôt que de leur offrir un goodie jetable. 😉
